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On défouraille dans la nouvelle compilation Casual Gabberz

On défouraille dans la nouvelle compilation Casual Gabberz

Casual Gabberz - Inutile de fuir
https://soundcloud.com/la-menuiserie-morlaix/sets/mns003-master

Une cinquantaine de tires avec, entre autres, la participation d’Aprile, Orgasmic, Butter Bullets, Boe Strummer, Detente, Gijensu, Krampf, Lil Crack, L.O.A.S., Warchild, Panteros666, Canblaster ou encore Voiron et, surtout, un pack collector avec bouchons d’oreilles compris : le ton est donné, Inutile de Fuir. Le crew aligné sur le Thalys, Casual Gabberz sort le 17 février un petit bijou de CD éducatif, une compilation comme introduction au son hardcore. Bien sûr, ça tabasse et il ne faudra rien en louper. Mais au milieu de l’avalanche de kicks sales, Manifesto XXI te propose sa sélection des producteurs à suivre de toute urgence :

Benoit B

Fondateur du label Banlieue Records, le jeune berlinois originaire du 92 produit une house baléarique vaporeuse, parsemée de breaks versatiles. Loin des habituels kicks gabber, son apport à la compilation, « Global Euphoria », est une montée épique de synthétiseurs étincelants portés par une basse sourde et puissante. « Hybrid, relentless [implacable, percutant] et hallucinogenic », à la manière de ce qu’il vise pour chaque signature sur son propre label.

Aamourocean

Un mélange ultra-pop, une sorte d’émulsion délirante entre eurodance accélérée et samples de voix pitchées dans les aigus, voilà le duo Aamourocean, fleuron de la scène nightcore française. Producteurs de la B.O. des défilés Koché, nous les retrouvons aussi très régulièrement sur les compilations Nite Corp. et, fait notable, leur dernier clip a été réalisé par Jonathan Vinel et Caroline Poggi, les « enfants d’Internet faiseurs de films » que nous aimons tant chez Manifesto XXI. Comme l’impression de se perdre dans un jeu vidéo.

Kurama

Tout jeune producteur rennais, Kurama est indéniablement un rookie sur lequel nous auront l’œil en 2017. Après s’être attiré les faveurs de MssingNo en posant sur l’instrumentale de « Baiders », le flow de Dizzee Rascal, il a poursuivi tranquillement l’année 2016 en se faisant repérer par Baauer à l’aide d’un remix de « Temple », la collaboration de M.I.A. et G-Dragon extraite de Aa, le nouvel album de Baauer. S’il s’est aussi taillé une bonne réputation dans la sphère nightcore avec de très nombreux edits, celui-ci a enfin basculé de l’exubérance pop vers la noirceur la plus profonde : « BOYZZDONTCRY™ ».

M. TouNu

Après quelques expérimentations trap et techno ainsi que de nombreux dj sets auprès de La Menuiserie, nous avions vu venir de loin la conversion au gabber de ce monsieur. Dangereux artificier à l’origine des Menuise Parties, les soirées les plus éclectiques et cramées du centre-Bretagne, il est aussi l’un des représentants émérites du hard ghetto, à la croisé du rap et de la techno hardcore (impossible de se remettre du « HardGhetto Remix » de Niska). Son premier EP explicitement orienté gabber, Batifolage, est une pure merveille de kicks déferlants et d’effusions synthétiques. La description pourrait sembler exagérée, elle est méritée.

Evil Grimace

Membre du collectif susnommé, Evil Grimace, s’il ne l’appelle pas hard ghetto, mixe lui aussi rap français et jumpstyle belge, dans ce qui est sans doute le meilleur exemple possible de convergence des luttes. Ce cocktail Molotov musical trouvera le chemin de vos douces oreilles lors des soirées Frapcore, fameuses « soirées interdites aux bâtards » qu’il organise avec Von Bikräv.

Sur la compilation, on retrouve Evil Grimace en solo avec Bim Bim, un morceau basé sur des samples de « Bouzillé » de Rim’K, mais aussi en tant que RER E (Evil Grimace x Paul Seul x Furious D.) pour un remix vandale de « VLV » de L.O.A.S. Violence silencieuse…

Bonus : Frapcore, c’est aussi les soirées avec les meilleurs (et les plus subtils) visuels de France :

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