Lecture en cours
Douve Blanche 2017, beau comme la vie de château

Douve Blanche 2017, beau comme la vie de château


Warning: Undefined property: stdClass::$type in /home/clients/645fd005b12601f4e69379dc45cb3b42/sites/manifesto-21.com/wp-content/themes/theissue/inc/misc.php on line 68

Organisé par Animal Records et son alter ego Animal Kitchen, La Douve Blanche est un festival d’exception. Dans les douves du château d’Égreville en Seine-et-Marne, gens de bon goût et de bonne compagnie se rassemblent pour bien danser, bien manger, bien vivre. Malgré le succès des deux premières éditions, le festival a réussi à rester cette sorte de fête des voisins en mieux.

Côté musique, Animal Records a visé juste, trouvé le parfait équilibre. Kodäma avait la lourde tâche de jouer en premier, à l’heure où les festivaliers commencent seulement à arriver. Mais peu à peu, la foule s’amasse devant la scène, appelée par ce mystique mélange de soul/jazz/électro/broken beat.

À en croire les conversations que l’on pouvait surprendre entre deux tentes, le duo Agar Agar a ensorcelé les festivaliers avec son live intense et puissant. Le reste de la programmation n’était pas moins bon, au contraire : Cabaret Contemporain et sa techno électro-acoustique à deux contrebasses, le rock psychédélique de Birth of Joy, Gramophiles et leur réseau international de diggers qui ont su réveiller tout en douceur et en groove les festivaliers du samedi midi. Et la fête s’est poursuivie tard au camping jusqu’au dimanche matin, au grand regret de certains dormeurs qui devaient repartir tôt, mais pour le plus grand plaisir des autres, tant pis pour les premiers.

© Marine Saiah

Animal Records en a évidemment profité pour faire jouer certaines de ses signatures : Elbi, Rondpoint et Stand Wise. Existant seulement depuis 2014, ce label pourrait bien devenir un des acteurs importants de la musique indépendante.

Côté cuisine, la programmation éclectique était assurée par Animal Kitchen, du classique burger aux plus étonnantes huîtres en passant par les tapas japonaises, le tout toujours parfaitement réalisé.

Après avoir bien dansé et bien mangé, il était toujours possible de profiter du village en marge des scènes avec tatouage, body-painting, coins terrasses… ou tout simplement de s’installer dans la petite plage de sable derrière le château.

Une troisième édition parfaitement réussie pour La Douve Blanche, qui se tient à l’écart de ces super-festivals toujours trop grands et frôlant le mauvais goût à force de démesure. Animal Records reproduit l’intimité du concert en salle mais en extérieur et dans un cadre extraordinaire, un exemple à suivre.

© 2022 Manifesto XXI. Tous droits réservés.